
Depuis Sejenane, la route du Cap Serrat est balisée.
Un grand chantier est en cours pour la construction d’un barrage, quelques kilomètres avant d’arriver. Il faut quitter la piste goudronnée après le barrage en construction, et aller vers la plage. Cette région, et ses 150 kilomètres de plages sont très prisés par le tourisme en saison. La côte sauvage et vallonnée, particulièrement belle, est alors encombrée de tentes, le coin est animé ; des toilettes et des douches sont à disposition.
Pour ceux qui ont la chance d’y aller hors saison, le bivouac est au bord de l’eau, après une petite presqu’île de pécheur. Le pécheur peut même livrer du poisson frais à griller le matin suivant, directement sorti de son filet.


Un grand bravo à Dédé qui a déniché ce site.
Sur la plage, le sable est très mou, le risque de s’enliser est important, mais le site vaut le coup de faire l’effort de dégonfler les pneus si besoin.
Si l’on arrive à s’arracher de la plage, revenir sur ses pas pour prendre une jolie piste qui démarre dans les bois vers l’est. Malheureusement la région est de plus en plus goudronnée et les travaux gigantesques du barrage accélèrent ce processus. On rejoint donc une piste nouvellement goudronnée que l’on va suivre jusqu’au sommet de Teskraïa ; une petite piste en terre en cul de sac conduit à une tour à 400 m d’altitude utilisée aujourd’hui pour la surveillance des feux de forêt. Très jolie vue sur le lac.
La piste en terre reprend un peu plus loin et c’est une magnifique promenade autour le lac d’IchKeul (parc national, inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial). Du Djebel et à la jumelle on peut observer une centaine d’espèces d’oiseaux, des loutres, des buffles, et des sangliers.
Si la piste n’a pas été restaurée entre temps, elle est ravinée et peu facile, mais sans problèmes majeurs. Par moment, elle donne l’impression de se promener sur les pistes du maquis corse.
Après Mateur, la piste passe à travers les champs et les herbes hautes, en prenant la piste secondaire sur la gauche le dépaysement est total, on se croirait en Corrèze... Quel voyage !
Le dernier bout de piste descend sur Jedeida avec une jolie vue.